Nucleaire et seisme en Provence

Publié le par eve.api-oc

Les écologistes de Provence nous alertent ; Alors que la catastrophe du japon nous rappelle que les tremblements de terre sont une terrible épée de Damocles au dessus nos centrales nucléaires , ils révèlent, preuves en mains, que les exploitants du nucléaire refusent de se plier aux demandes de  l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Le profit toujours le profit….. Ecoutons ce qu’ils ont à nous dire

 

« Alors que la Provence est la région la plus nucléarisée d’Europe la plupart des sites nucléaires sont construits sur des zones à risques tels ceux de Cadarache et du démentiel ITER installés sur la faille sismique de la Durance alors qu’un tremblement de terre menace aussi en permanence les sites de Tricastin et Marcoule en vallée du Rhône.

 

La menace est bien réelle. "Cadarache ... se trouve en plein sur la faille de la Durance très active ces dernières années. Avec un séisme comme celui de 2009 ou celui d’aujourd’hui au Japon, la Provence serait rayée de la carte". sismique_paca-copie-1.jpg

 Le mouvement tectonique des plaques dont la pression de la plaque Afrique sur la plaque Eurasienne a réactivé trois grandes failles liées au socle hercynien qui couvrent 6 000 kms du Magreb à la Scandinavie. Ce sont les failles d'Aix-en-Provence-Durance, de Nîmes et d'Alès. Dans notre région ces grandes failles SSW-NNE se subdivisent en faisceau, elles sont accompagnées de failles transversales E-W. Marcoule est encadré par les failles de Nîmes et d'Alès, tandis que le site de Cadarache est situé sur le faisceau de la faille d'Aix-en-Provence-Durance, la plus active de France et à proximité d'une autre transversale, celle de Trévaresse qui a généré le plus grave séisme jamais enregistré en France, le 11 juin 1909, dit séisme de Lambesc, qui a fait des dégâts considérables.seisme_Lambesc1909-salon-de-Provence_110609-copie-2.JPG

                                            Salon de Provence tremblement de terre de 1909

Saint-Cannat-tremblement-1909-copie-1.jpg

Saint Cannat tremblement de terre de 1909

 

L'analyse de l'IRSF sur les seismes en france metropolitaine et sur le recent

  seisme de Manosque de 2010 montre que le danger est bien present

 

Marcoule dans le Gard contient de nombreuses matières nucléaires, liées notamment à la production de Mox et à la présence d'une ancienne usine de retraitement. Il abrite également un centre d'étude sur les déchets, et est devenu un site d'entreposage de longue durée de déchets B et C dans la falaise de Marcoule. Le tout en pleine région “Côtes-du- Rhône”, zone touristique, agricole et viticole

 

Parmi les très nombreux séismes identifiés dans la région, signalons aussi les deux importants de Manosque en 1509 et 1708 sur la faille de la Durance qui passe au plis près de Cadarache."

 

On peut parler, comme le journal "la Provence", de Dossiers noir du Nucléaire   

 

 

« Un essaim de séisme dans le secteur de Tricastin

 

Les sismologues du Laboratoire de géophysique interne et tectonophysique (CNRS/Université de Grenoble), rappellent qu’il y a quelques années a été constaté un essaim de séismes survenus dans le secteur de Tricastin (2002-2003) qui détient en quelque sorte le record mondial en matière de proximité de la surface.

Tricastin est un secteur connu depuis des siècles comme étant le siège de ce qu’on appelle des essaims de séismes. À la différence des répliques, qui ont des magnitudes moindres que le choc principal, les essaims de séismes sont difficiles à gérer sur le plan de la Sécurité civile. On n’est jamais certain qu’une secousse de plus forte magnitude ne va pas survenir. Un tel essaim a pris naissance en 2002 dans le village de Clansayes, près de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). Les sismologues ont été surpris par un autre constat. Les enregistrements obtenus montrent que les deux ondes classiquement observées en sismologie, l’onde P compressive qui arrive la première et l’onde Scisaillante qui arrive en second, étaient observées avec un écart de temps de… 45 millisecondes seulement.

Aucun dispositif d’alerte, aucun plan de protection des populations ne pourrait donc être mis en œuvre en cas de séisme malgré ce que tente désespérément de faire croire les nucléocrates exploitants et l’administration préfectorale.

 

Désaccords entre l'IRSN et les exploitants nucléaires sur les risques en Provence

 Les spécialistes d'EDF et de  l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) http://www.irsn.fr/FR/Documents/home.htm sont en désaccord sur le risque sismique lié aux centrales nucléaires au tel qu'il existe en France (58 réacteurs su 19 sites). Depuis 2003, ces divergences il a été montré par l’Autorité que d'importants travaux devaient être engagés de toute urgenc par EDF pour remettre ses centrales à niveau face au risque sismique.

Ces divergences auraient dues restées confidentielles tout comme des documents internes à EDF qui révèle que pour des raisons purement financières elle refuse de mettre en œuvre les mesures nécessaires. Plutôt que de protéger les populations e travailleurs EDF a mis en place une action de lobbying "au plus haut niveau de l'Autorité de sûreté" pour que soient écartés les documents gênants de l'IRSN.

EDF a aussi recherché d'autres experts… plus complaisants…

Pour EDF, la "menace" est de devoir financer les travaux. La priorité à la rentabilité au détriment de la sécurité est clairement exprimée: "Il a été décidé de défendre auprès de la DGNSR, hors du débat technique, une position ferme d’industriel" , « Il faut mobiliser stratégiquement au dessus des experts pour lever la contrainte (de se soumettre aux obligations), « Une communication de haut niveau vers la DGSNR est requise, des actions de lobbying ou contrefeu (autres experts) sont-elles possibles ?, Il faut trouver une échappatoire à cette menace (de se soumettre aux obligations), ... Des menaces très importantes apparaissent notamment sur les réacteurs». Dans un quotidien français ont relevait il y a peu : " Dans ce document, des ingénieurs d'EDF y formulent clairement le souhait d'appliquer des références moins sévères que l'IRSN. Car les travaux de renforcement de certaines centrales pourraient coûter jusqu'à 1,9 milliard d'euros à l'entreprise." Falsifications des données sismiques par le lobby nucléaire Sous pression, le Directeur de la sûreté nucléaire met par écrit un certain nombre des données tout simplement étonnantes, jusque là restées confinées aux relations entre EDF et l'ASN. Extraits : "Je vous rappelle que le zonage sismo-tectonique et les données sismiques retenus doivent correspondre aux meilleures connaissances du moment. Je souligne également que le choix du zonage et l'exploitation de ces données ne doivent pas se faire de façon arbitraire et sans la prise en compte d'un certain conservatisme en l'absence de données fiables." L'ASN est obligée de rappeler à EDF qu'il ne faut pas "bidouiller" les données concernant les séismes. Pire : "Lors de l'instruction qui a eu lieu entre l'IRSN et vos services, l'IRSN a remarqué que les intensités épicentrales de la plupart des séismes de référence avaient été revues à la baisse par rapport à celles qui sont proposées dans la base SISFRANCE." Effectivement, en baissant d'office l'intensité des séismes passés, EDF parvient à "démontrer" que ses centrales nucléaires sont aptes à résister. On croit rêver. »

Publié par  Rédaction le 13/07/10 dans la catégorie  Fil Info. Surveiller les réactions RSS 2.0

 

Il semble bien que rien n’a changé depuis les année 1998 ou l’émission : «  arrêt sur image »  montre bien les disfonctionnements d’edf au niveau des informations et du respect des normes de securités. Il semble bien que l’économique prime sur le politique….circulez il n’y a rien à voir

 

NUCLEAIRE – Bientôt un sommet européen ?

Günther Öttinger, commissaire européen à l'énergie, a convoqué d'urgence  à Bruxelles, une réunion des ministres de l'énergie, des autorités nationales de sûreté nucléaire et des industriels du secteur. L’objectif était de « tirer toutes les leçons » de l'accident survenu au Japon mais aussi de préparer un sommet européen spécial rapidement. Appelant à une « réponse coordonnée » de la part de l'ensemble des pays de l'Union, le commissaire européen à l'énergie souhaite que l’UE organise rapidement un sommet européen sur le nucléaire, afin de débattre de l'avenir de l’énergie atomique en Europe, et de l'amélioration de la sécurité dans les installations existantes.

 

Pour rappel, 16 pays de l'Union européenne sur 27 font confiance à l’énergie nucléaire.

Publié dans occitanie

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