Gaz de schiste ... que dit le gouvernement ?

Publié le par eve.api-oc

 

Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.

 

Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, a octroyé 17 permis d’exploration de gaz de schiste à des groupes tels que Total E&P France,  Devon, GDF-Suez , Schuepbach Energy dans le Sud, l’Est, le Centre et le Nord de la France.

 

 L’exploitation des gaz de schiste et des schistes bitumeux étant très polluante, la mobilisation s’organise partout en France. Associations, élus ou simples citoyens, ils sont de plus en plus nombreux à demander l’arrêt immédiat des prospections et l’abrogation des permis sur l’ensemble du territoire français. Les protestations  ne cessenet de prendre de l’ampleur.

Le 26 janvier dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’écologie, répondait à une question au gouvernement du Député de l’Ardèche Pascal Terrasse


 


  en tentant de rassurer tout le monde, mais sans convaincre...puis le 2 février, elle annonçait a finalement la suspention des travaux de prospection de gaz de schiste jusqu'au moi de juin.

 

Le 4 fevrier, Le Conseil de l’Union européenne réuni à Bruxelles s’adressait aux états de l’union etdéclarait« Il conviendrait d’évaluer le potentiel dont dispose l’Europe en matière d’extraction et d’utilisation durables de ressources en combustibles fossiles conventionnels et non conventionnels (gaz de schistes et schiste bitumineux) ».

. Les conclusions du Conseil de l’UE, votées à l’unanimité comme le veut la règle communautaire, ont donc bénéficié du soutien de la France. Cela n’a pas empêché la ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet dans un entretien publié par La tribune le 4 février de renouveler ses propos tenus deux jours plus tôt à l’Assemblée et développés la veille dans le Vercors concernant le lancement d’une étude confiée aux conseils généraux de l’environnement et de l’industrie et la suspension des autorisations de forage exploratoire jusqu’au rendu du rapport final attendu pour juin avec un bilan intermédiaire en mars.

Elle adresse une lettre de mission sur le gaz de schiste   au  Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies et au Conseil général de l'environnement et du développement durable.


 

 Les présidents de quatre conseils généraux (Ardèche, Drôme, Gard, Hérault et Lozère) sur les six concernés par les permis, les autres étant l’Aveyron et la Lozère, se sont alliés « pour se faire entendre  ». S’ils ont pris acte de la suspension des travaux annoncée par NKM, ils disent rester « vigilants et déterminés ». Il n’y a plus sur ce sujet de fracture gauche-droite ; tous les élus , tous les citoyens doivent être sur le terrain pour exiger information et consultation.

Pour le moment : le premier forage, prévu en septembre à Villeneuve-de-Berg (Ardèche) par Schuepbach, (le périmètre du permis concerne au moins quarante communes du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche) menaçait déjà d’être bloqué par l’opposition du maire de la commune. Quant à Total, il ne prévoit pas de forer avant fin 2011-début 2012.

Si vous voyez des « pétroliers » dans la    Vaunage  c’est que Total prévoit , la mise en sécurité d’un ancien forage fait dans les années 45 pour rechercher du pétrole , rien avoir avec du gaz de schiste.. Toutefois les habitants et les élus restent vigilants. 


Il faut etre vigilant car entre la position française au conseil de l'Europe, ses propres revirements à  l'assemblée nationale, la pauvre ministre de l'ecologie est contrainte de faire le grand ecart.

 

Je me pose une question: quelle est donc la position du ministre de l'indusrie ?

Publié dans occitanie

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